La traversée du Manitoba
Dès que l’on entre au Manitoba le paysage change. Les arbres, les lacs et les rivières disparaissent pour laisser place à une immensité plate et colorée de jaune et de vert.
Arrêt rapide à Winnipeg qui ressemble, à première vue, à une ville typique d’Amérique du Nord. Et c’est la seule que nous aurons de cette ville. Dans quelques jours aura lieu le festival Folk-fest avec des noms qui nous donnent envie de rester : Lisa Leblanc, Basia Bulat, Cœur de Pirate, Loudon Wainwright III, Wainwright Sisters… Mais nous devons être à Edmonton dans quelques jours alors il faut avancer.
Et parce qu’il faut rester éveillé en traversant les plaines, la Mano Negra et Lisa Leblanc nous accompagnent.
La Saskatchewan
Jour 4. Après Winnipeg nous poursuivons notre route mais plutôt que de se diriger vers Saskatoon nous prenons la direction plus au Sud vers Regina. Ce chemin nous permettra de nous arrêter au Dinosaur Prov. Park en Alberta avant de remonter au Nord à Edmonton où nous rencontrerons un cousin installé là depuis une couple d’année. Nous essayons d’y être avant son départ en vacances le samedi 9.
Sur la route vers Regina, les immenses étendues de blé doré, de canola jaune et d’herbe verte nous accompagnent. Les routes sinueuses ont fait place aux tracés rectilignes qui découpent en parts égales le paysage. Endormissement assuré si ce n’était de la beauté du paysage, surplombé d’immenses nimbus blancs accrochés au ciel bleu.
Le compteur tourne. Lorsqu’on nous nous arrêtons pour la nuit nous avons déjà avalé plus de 3000 km depuis le départ de Montréal. Cette fois c’est plus difficile pour trouver un coin pour se poser. Aucune aire de repos sur 250 km, ni resto. Les seules agglomérations ne comptent que quelques centaines d’âmes qui se couchent à l’heure des poules. Finalement c’est sur le stationnement d’un restaurant abandonné, entouré de plusieurs gros transporteurs que nous coupons le moteur et filons sous la couette.
À l’écoute : Milky Chance, Sadnecessary; Lykke Li, Wounded Rhymes
Jour 5. Le bruit des pneus que l’on change, les moteurs qui se mettent en marche, les voix des hommes prêts à reprendre la route, le coq n’a plus son utilité pour réveiller les dormeurs. Nous relevons les rideaux et quittons la place avant même de déjeuner. Nous traversons la Transcanadienne et stoppons le van au bord d’un lac de potasse pour préparer le déjeuner. Paysage lunaire où une dizaine de vaches noires complète un tableau post-apocalyptique.
On repart. De grandes étendues de potasse, qui ressemblent à des bancs de neige, et les premiers derricks font leurs apparitions. Le paysage se diversifie mais reste toujours aussi plat. La palette des couleurs est extraordinaire malgré le ciel gris. Quoiqu’on en dise le paysage de la Saskatchewan est tout sauf monotone.
Trame sonore : Yaël Naïm
Juste, Wow!
Et Louis qui dit :
« Ça paraît que c’est Sonia qui écrit ça! » 😉
Vous avez une photo de moi avec vous dans le camion? #justsayin
Beau texte, on a l’impression d’être là aussi. Et les photos… c’est superbe. Grâce à vous, je vais enfin découvrir le Canada.
Juste wow! Cher cousin, tu ne cesseras jamais de m’impressionner! Je vais vous suivre avec assiduité ! Enjoy!
Wow quel beau trip! Cher cousin tu me cesseras jamais de m’impressionner ! Allez, je vous suis!
Hello? J’essaie! Cher cousin, enjoy!
Bon j’essaie de laisser des commentaires mais j’ai de la difficulté !
Bien reçu tes commentaires, Hugues. On doit juste approuver quand on a une chance d’avoir du wi-fi (question d’éviter les spams). Merci!
Les badlands albertaines… Un endroit qui est définitivement dans ma « bucket list ».
Wow, quel beau blog! C’est génial ! Quelle belle aventure, on aimerait bien y être aussi. Profitez-en bien et attendez de traverser les Rocheuses, c’est inouï!!! Soyez prudents et bonne route!!!
Belles photos! Vous avez choisi la bonne saison pour traverser le Manitoba, moi quand j’y étais les champs étaient dénudés et c’était tout sauf charmant. Et c’était fin avril! Bonne continuation!