Voyager sur la route pendant une longue période change notre perception de la maison, du lieu de vie, de la propriété. Notre terrain est le monde et il n’y a pas de clôtures. Notre camion est notre maison et toutes nos possessions sont contenues dans 6 mètres carré. Nous sommes des escargots sur roues.
Notre chambre change constamment de lieu et notre jardin n’est jamais le même. Campings, hôtels, auberges, terrains privés, plages, bords de route. Tout lieu sécuritaire est un nouveau décor qui accueille nos déjeuners.
On s’arrête dans un hôtel sur le bord de la route parce qu’on n’a pas d’autre choix. On paie la chambre et on dort dans le camion, car c’est ici qu’on se sent le mieux. Rarement, on se prend une chambre dans une auberge pour être en ville. Après quelques jours l’impatience nous gagne, on veut retrouver notre camion, notre maison, la route.
On roule et on trouve un terrain où camper : vue magnifique sur un lac; bord de mer avec le bruit des vagues comme berceuse; plage pour nous tout seul avec les pélicans comme compagnons. On se dit « ça y est ! Nous avons notre paradis ». On s’installe pour quelques jours seuls ou à plusieurs. Le premier matin est toujours enchanteur. On ne veut plus partir. On a trouvé le paradis, le lieu où on veut rester sans penser à demain. Le deuxième matin, on se sent bien et on a un peu l’impression d’être chez soi. Le matin suivant est déjà différent. On est bien, mais l’appel de la route commence à se faire sentir. Finalement, après quelques jours, on plie bagage et on remonte dans le camion.
On part à la recherche du prochain paradis qui, évidemment, sera encore plus paradisiaque que le précédent. Toutefois, on sait pertinemment que ce nouveau paradis ne sera que temporaire. Plus on avance et plus on apprécie être sur la route, avancer et s’arrêter quelques jours puis recommencer. L’envie de se poser ne dure maintenant plus que quelques jours. La nécessité de découvrir ce qui est au devant devient vitale.
Les voyageurs sont peut-être les nomades de notre temps. Ils se déplacent constamment. Ils se créent une famille qu’ils retrouvent sur la route. Ils voyagent parfois ensemble pendant plusieurs jours ou semaines. Ils installent leur campement ensemble le temps de créer une petite communauté. Puis ils poursuivent leur route, seuls et parfois ensemble. Ils savent que leur famille de voyageurs n’est pas loin et qu’ils vont la retrouver, quelque part. Alors ils continuent à avaler les kilomètres et à s’émerveiller devant chaque nouveau paysage jusqu’à trouver leur prochain paradis.
Cela faisait un bout que j’avais visité ton blog. Heureux (et un peu envieux j’avoue) de lire que tout se
passe assez bien sur la route. Tous mes vœux pour le temps des fêtes, en espérant peut-être se revoir à Montreal cet été!
Merci Louis ! Je te souhaite un joyeux Noël et une très belle année. On se revoit cet été à Montréal.
Coucou Sonia
Je vous souhaite à tous les 2 un bon et joyeux Noël et de passer de bonnes fêtes de fin d’année où que vous soyez dans votre grand voyage. J’espère que tout va bien pour vous. Bises amicales. Dédée
Beaux mots, ça donne envie oui. Belles fêtes à vous deux dans votre prochain paradis pas loin, devant, bientôt. Bises.
Très joli … et à -26 ça réchauffe de fermer les yeux et d’entendre les vagues ! 🙂 xoxo