Entrevues de Sonia et Paul-Marcel

Pour clore ce voyage nous avons eu l’idée de faire une entrevue de chacun de nous. En voici le résultat.

Entrevue de Sonia

1- En quoi sens-tu que cette année t’a changé ?

En voyage, on doit beaucoup travailler sur soi car on est seul avec l’autre, celui avec qui l’on voyage. De plus, on vit dans quelques mètres carrés alors il n’y a pas d’échappatoire. Quand quelque chose ne va pas, on est face à nous-même. Il faut trouver la réponse en soi. Ensuite, on se sent bien. C’est ce que j’ai compris sur la route mais ça n’a pas été évident.

J’ai pris plus de confiance en moi à rencontrer plein de monde différent, aussi bien des voyageurs que des locaux. En voyage, il faut aller vers les autres, même quand on ne maitrise pas la langue.

Ce que ce voyage m’aura aussi enseigné, c’est de vivre le moment présent, dans le mouvement et avec moins de planification. Ça va de paire avec le lâcher-prise et du coup, le niveau de stress diminue évidemment.

J’espère que je vais conserver ces nouvelles manières d’être qui me conviennent mieux. Les écrire est certainement un bon moyen de ne pas les oublier !

2- Est-ce que tu referais un voyage comme celui-là ?

Oui ! J’espère bien repartir dans pas trop longtemps. La liberté qu’on a sur la route est fantastique. On peut faire des plans et les changer à tout moment. On a le luxe de prendre le temps de vivre, de parler pendant des heures avec des inconnus puis de reprendre la route ou décider de rester avec ces personnes un peu plus longtemps. Le voyage, c’est le luxe du temps et de la liberté! Il y a des contraintes bien sûr. Tout n’est pas toujours tout rose ni facile. Trouver de l’eau potable, où remplir la bouteille de gaz, chercher un endroit pour dormir, sans cesse changer de culture et se réadapter à un autre style de comportement – l’Amérique Centrale n’est pas uniforme –, tout cela demande de s’adapter constamment au nouvel environnement. En même temps, c’est hyper stimulant.

Pour le prochain voyage, je voudrais découvrir l’Amérique du Sud et ça risque de prendre plus qu’un an.

Toutefois, je suis contente de rentrer après un an. Je sens que j’en ai besoin. J’ai aussi tout un tas d’idées que je souhaite réaliser.

3- Qu’as-tu trouvé de plus difficile dans cette année sur la route ?

Le début du voyage a été difficile. Il fallait trouver un rythme à notre nouvelle vie, ce qui n’était pas évident. Cela m’aura pris 2 mois pour ralentir et encore un peu plus pour trouver un rythme qui me convenait. Et puis il y a un autre moment que j’ai trouvé difficile, c’est la séparation d’avec nos compagnons de voyage, Lisa et Ralf, avec qui nous avons voyagé pendant 6 semaines. Nous nous étions créé une vie à quatre. Continuer le voyage sans eux a demandé une période d’adaptation.

4- Donne-moi un fait saillant par pays.

Canada : Quand nous étions sur l’île de Vancouver, nous nous sommes arrêtés pour quelques heures sur le stationnement de Home Depot (magasin de bricolage) car nous faisions des changements dans le système de gaz propane du camion. Un homme d’un certain âge est venu nous dire bonjour. Il est reparti pour revenir quelques secondes plus tard en nous demandant si nous savions où dormir le soir-même. Nous lui avons répondu que nous ne le savions pas encore alors il nous a donné son adresse en nous précisant qu’il serait de retour chez lui d’ici 30 minutes et qu’il s’appelait Mario. Nous avons pris son adresse, un peu sceptiques. Toutefois, une heure plus tard, nous avons décidé d’aller voir. En arrivant devant chez lui, il nous attendait. Il avait sorti son camion de la cour pour nous laisser la place. Il nous a indiqué où était l’eau pour remplir notre réservoir, où se trouvait la salle de bain (avec une douche !) et nous a finalement apporté une limonade faite maison ! Une autre personne campait chez lui : une cycliste qui traversait le Canada en vélo et que Mario avait rencontré dans l’après-midi. Le matin, nous sommes sortis du camion et avons préparé notre café. Mario est arrivé en nous disant que le petit-déjeuner était prêt et que nous n’avions que notre café à apporter. Toasts, fruits, œufs, bacon, préparés par sa femme, nous attendaient. Mario nous a parlé de ses voyages à travers le monde. À plus de 70 ans, il continuait à parcourir les routes et revenait d’un voyage à moto dans le nord du Québec. Moment rempli d’humanité et de simplicité.

USA : L’arrivée à Mono Lake. Après une route ardue, on s’arrête au point de vue indiqué, en haut de la montagne. Soudain, on découvre un lac immense, magnifique, d’où sortent des pics. Le silence qui régnait à cet endroit malgré tous les autres voyageurs qui étaient là indiquait que nous ressentions tous la même chose : un moment magique d’une immense beauté. Il n’y avait rien à dire.

Mexique : La rencontre avec Ariel, un chanteur d’opéra, à Tlacotalpan. Nous avons passé 3 jours avec lui et son ami Armando quand nous ne devions pas rester plus que 24 heures dans cette petite ville. Ariel nous a fait visiter la ville dont le théâtre où il nous a interprété la chanson Veracruz d’Agustin Lara avec sa voix de ténor. Nous avons écouté pendant quelques heures Ariel et Armando répéter des chansons d’Agustin Lara pour le lancement de la campagne politique pour le poste de maire de leur ami Hilario; lancement auquel nous avons assisté. À la fin de la soirée d’inauguration de la campagne d’Hilario, nous avons assisté à la mise en feux du taureau en carton dont une fusée pétard a atterri sur ma robe et l’a brûlée. Nous avons bu des bières au bar du coin tout un après-midi; bières en partie payées par le candidat Hilario. Nous avons cuisiné un souper chez Armando pour nos nouveaux amis. Nous avons utilisé la douche du bureau d’Hilario pendant 3 jours ! Chaque soir, nous retournions dormir sur le stationnement de la station-service de la ville. Par la suite, nous avons passé 3 jours chez Ariel à Veracruz. Nous avons bu du mezcal, écouté Ariel chanter avec son ami Lucio, mangé des tacos, des empenadas, des gorditas et regardé plusieurs fois Luis Miguel en concert à la télévision. Moments mémorables !

Guatemala : la rencontre avec Ralf et Lisa aux Fuentes Georginas. Nous avons commencé à nous parler sur le stationnement des Fuentes car leur chien Sam était venu nous voir. Il était environ 8h30. Après un moment, nous leur avons dit que nous devions partir car nous allions au lac Atitlan à plusieurs heures de route. Nous avons regardé l’heure et il était presque que 14h. Nous n’avions pas vu le temps passé. Nous nous sommes retrouvé le lendemain à Atitlan et nous ne nous sommes plus quitté pendant 6 semaines.

Salvador : La semaine que l’on a passé à El Tunco avec Ralf et Lisa. Nous avions un immense stationnement pour nous tout seuls, face à l’océan (avec douche et toilettes), où se trouvait un bar abandonné en bois sur 2 étages. Nous avons complètement investi les lieux. Nous nous y sentions chez nous ! Le responsable du stationnement était très sympathique et nous a emmené acheter du poisson pour s’assurer qu’on paierait le prix local et non le prix touriste. Quand sa famille est arrivée pour le weekend, il est venu nous la présenter. Nous avons construit un petit barbecue en pierre pour cuisiner nos repas. Chaque soir, au coucher du soleil, nous nous arrêtions pour prendre l’apéro soit sur le muret de pierre face à l’océan soit sur notre terrasse en bois ! Puis nos autres amis voyageurs sont arrivés et nous avons passé des moments super agréables tous ensemble.

Nicaragua : Notre aventure sur l’île d’Ometepe ! Nous avions stationné nos camions (avec Ralf et Lisa) sur le bord d’une petite route de terre au bord du lac. Le soir, Lisa et moi sommes allées nous coucher alors que les gars et Sam le chien étaient restés sur la plage du lac. Je lisais dans le camion quand j’ai entendu une moto s’arrêter derrière la Sopol. L’homme s’est approché et a essayé d’ouvrir la porte de la voiture qui, heureusement, était fermée à clé. Ça m’a pris quelques minutes pour rassembler mes esprits et trouver ce que je devais faire : klaxonner ! Ralf arrivait justement aux camions. Paul est arrivé en entendant le bruit. Ralf a réveillé Lisa qui dormait et découvert que le voleur avait pris leur bouteille de gaz et l’adaptateur spécial qui permettait de la brancher à l’extérieur du camion. Le voleur avait toutefois laissé sa moto stationnée derrière la Sopol et n’avait donc pas eu le temps d’aller bien loin. Après avoir tenter sans succès de l’appeler pour récupérer la bouteille, nous avons décidé de partir en emportant sa plaque d’immatriculation et en crevant ses pneus. Le lendemain, nous sommes allés à la police qui a pris notre déposition. Le chef de police me diait : Mi amor, que pasa. Digame mi amor. À mourir de rire. Finalement, le lendemain, Ralf et Lisa on emmené le policier dans leur camion pour se rendre chez le voleur. Malheureusement, celui-ci était sorti ! Nous n’avons jamais revu la bouteille de gaz et son adaptateur spécial. Ralf et Lisa n’ont plus eu de gaz pour le réfrigérateur et pour cuisiner.

Costa Rica : Le souper de Noël avec Félix, Sophie, Ralf et Lisa. Nous étions dans une maison louée pour le réveillon. Nous avons cuisiné notre souper tous ensemble puis nous avons dégusté ce repas gargantuesque. Nous en avions tellement fait qu’il restait la même quantité de nourriture pour le lendemain soir.

Honduras : Les 2 jours passés sur une île déserte, Sandy Cay, au milieu des Caraïbes avec nos amis voyageurs Natacha, Yann et leurs 2 filles.

Belize : Notre bière dans un bar de la petite ville de Dangriga parce que tout le monde venait nous parler. C’était chouette !

5- Lequel des pays visités as-tu le plus aimé et pourquoi ?

C’est le Mexique ! Pour sa richesse culturelle, ses marchés, ses paysages magnifiques, sa cuisine et surtout pour les Mexicains qui sont d’une gentillesse et d’une générosité incroyable. Les Mexicains sont curieux alors c’était plutôt facile de rentrer en contact avec eux. Les gens nous abordaient dans la rue, dans les épiceries, au marché, sur la plage. On échangeait sur plein de sujets. C’était très agréable. Des Mexicaines sont même venues cuisiner dans notre camion car il y avait trop de vent sur la plage et il leur était impossible de faire un feu. On nous a offert du poisson, on nous a invité à faire du bateau. On a vraiment pu entrer en contact avec la population et échanger. Ainsi, on a certainement mieux connu le Mexique que les pays d’Amérique Centrale que nous avons visités. Mais nous y avons aussi passé plus de temps, 4 mois.

Et aussi parce que c’est dans ce pays que nous avons rencontré la plupart de nos amis voyageurs.

Entrevue de Paul-Marcel

1- Est-ce qu’il y a quelque chose que tu as fait et que tu n’aurais jamais imaginé faire?

Quand nous sommes partis je n’avais pas une liste des « choses à faire absolument ». Tout était possible et en même temps pas d’attente particulière pour les activités. Mais en cours de voyages les choses se présentent à nous et on se dit qu’il faut en profiter. Le meilleur exemple c’est notre après-midi de surf au Salvador, à El Cuco, avec notre ami Ralf comme moniteur. Ce fût vraiment plaisant et grisant. Une belle expérience. Je pourrais ajouter la montée des pyramides Maya (moi qui ai le vertige), entre autre celles de Tonina, Calakmul, Tikal, Palenque. Et encore toutes les nuits où nous avons dormi sur des plages désertes. Je ne pensais pas qu’on pouvait encore en trouver en Amérique Centrale et au Mexique. Et bien oui!

2- Est-ce qu’il y a quelque chose ou un moment que tu as trouvé difficile?

Sans surprise pour ceux qui ont lu mon texte sur les États-Unis, le retour aux USA fût assez difficile pour toutes les raisons que j’ai expliquées. Pourtant au mois d’août de l’an dernier, lors de notre mois dans les états d’Oregon, Washington et Californie nous avions beaucoup apprécié notre séjour. Les paysages, les gens, l’ambiance, tout était super. Est-ce que la côte Ouest nous plait plus? Est-ce que nous avons changé à ce point? Difficile à dire, mais il y a véritablement un décalage entre nos deux passages dans ce pays.

Je pourrais ajouter un aspect que nous avons traité dans un texte qui n’a pas été publié (c’est maintenant chose faite). Je parle ici de la pollution par les déchets rejetés par la mer sur les côtes et ceux dont on se débarrasse partout (bord de routes, forêts, champs, etc.) en Amérique Centrale et au Mexique car les services de ramassage sont pratiquement inexistants. Le texte « Plastic Beach » décrit bien ce problème endémique qui affecte toutes ces régions et la cause n’est pas à mettre que sur les populations locales. Évidemment que le manque de ressource et d’éducation concernant la gestion des déchets est un grand facteur mais toute la production industrielle du plastique qu’on déverse dans leurs pays est aussi une cause importante. C’est désolant et déprimant.

3- Quels sont tes meilleurs souvenirs ?

Wow, il y en a tellement. Quelques uns en vrac : la semaine de camping à El Tunco, au Salvador, en face de la mer avec Lisa et Ralf et les autres amis qui sont venus nous rejoindre. Les 3 jours sur une île rien qu’à nous au Honduras en compagnie de Natasha, Yann et leurs filles – nous les avions rencontrée la première fois au Mexique et ensuite au Costa Rica. Nous avions alors décidé de traverser le Honduras ensemble. Le réveillon du jour de l’an sur la plage de Dominical, au Costa Rica, avec Félix et Sophie – soirée magique avec une bonne bouffe, un feu de camp, les étoiles et l’océan. La semaine au lac Atitlan au Guatémala avec les amis voyageurs : Lisa et Ralf, Jordan et Forest, Jenna et Jon, Kathie et Fred et leurs enfants – on avait l’impression de se connaître depuis toujours. Les deux semaines passées à Mexico – nous avions planifié de rester une semaine et nous sommes resté une semaine de plus. C’est une ville incroyable avec de multiples quartiers ayant chacun leur personnalité propre. On aurait pu y passer un mois. Les trois jours à Bahia Conception sur une plage déserte sur la Baja California, avec comme compagnon une chienne abandonnée qui dormait à la porte du camion la nuit et jouait son rôle de chien de garde en échange d’un peu de nourriture. L’ascension du volcan Santa Ana au Salvador avec des amis voyageurs.

Et un dernier pour rendre justice aux États-Unis (tout n’a pas été pourri). Lorsque nous étions à Lafayette, en Louisiane, nous sommes allés visiter le musée Acadiana. Petit musée-galerie d’art qui présentait une exposition photo et une autre de peintres. Au moment de sortir nous croisons une femme qui pousse un chariot. Elle nous salut et nous demande d’où nous venons. Lorsqu’elle entend « Canada » elle nous invite spontanément (en français) à une noce de mariage qui sera tenue dans la grande salle de spectacle du musée. « Présentez-vous à 8h30 et dites que vous êtes les invités de Sam. Je suis la cheffe du repas de ce soir. » Et elle disparue en coulisse. Le soir venu nous arrivâmes devant le musée, des gens en tenue de soirée faisaient la file pour entrer. Disons que notre garde robe n’était pas à la hauteur. On s’est dit : c’est sûrement une blague, on va se faire virer. Nous avons attendu que les gens disparaissent à l’intérieur et sommes entrés. On nous a accueilli en nous disant qu’il y avait un évènement spécial et que c’était sur invitation seulement. Nous avons demandé à voir Sam. L’air dubitatif la jeune femme partie la chercher. Elle revint quelques minutes plus tard en nous demandant de la suivre. Nous sommes entrés dans la salle : immense scène sur laquelle jouaient un groupe de 9 musiciens, au moins 400 personnes qui déambulaient et discutaient entre les tables, devant le bar et autour de l’immense table de victuailles qui bordait le fond de la salle. Sam vint nous accueillir avec une grande accolade et nous conduisit directement au bar où elle annonça aux barmans que nous étions ses invités et que nous pouvions consommer ce que nous voulions. Nous avons bu, mangé, dansé comme des fous. Une soirée improbable et grandiose. Merci Sam !

4- Y a-t-il un pays que tu as préféré et pourquoi ?

Sans aucun doute le Mexique. Un pays vaste avec une géographie très diversifiée et différentes cultures qui, selon les régions, nous transportent littéralement d’un univers à l’autre. Partout la nourriture est sublime, les gens d’une générosité incroyable et une richesse historique qui n’en fini pas de nous étonner (pensons à la période pré-hispanique pendant l’apogée des peuples Maya, Olmeque, Aztèque, etc). Et la sécurité ne fût jamais un enjeu. Nous avons dormi sur les plages, les parcs des centres villes ou de villages, les stationnements de stations-services et tant d’autres endroits sans jamais sentir de menace. Nous avons passé deux semaines à marcher dans les rues de Mexico aussi relaxe qu’à Montréal. Il faut dire que nos rencontres avec les mexicains nous ont vraiment rassuré. Ils sont d’une gentillesse peu commune. Régulièrement, ils nous abordent pour discuter avec nous, plusieurs fois ils nous ont offert spontanément des choses, comme cette famille que nous avons rencontrée sur la plage où nous campions. Après les salutations d’usage le père vient nous voir pour nous donner des poissons qu’il venait de pêcher dans la rivière un peu plus loin. Nous avions notre souper. On s’est fait héberger trois jours à Veracruz, offrir une balade en bateau à Xochicalco (Mexico), prêter une maison pendant une semaine à Zipolite sur le bord de la plage, payer des bières à Potrero Chico, à Merida, Tlacotalpan, etc. J’arrête ici, encore une fois trop de choses à raconter.

5- Quelles sont les choses ou les évènements qui t’ont marqués le plus ?

Un évènement marquant du voyage est sans contredis la rencontre avec Lisa et Ralf, un couple de voyageurs allemands. Nous les avons rencontré au Guatémala, près de la ville de Quetzaltenango (Xela). Ils campaient comme nous sur le stationnement des sources thermales. Au matin nous avons discuté avec eux, conversation anodine qui commence devant le camion avec la tasse de café à la main et qui se termine 5 heures plus tard, dans la même position, les tasses vides. Mais nous n’avions pas fini. Nous avons voyagé 1 mois et demi ensemble. Nous avons traversé le Guatémala, le Salvador, un bout du Honduras, le Nicaragua et le Costa Rica. Nous nous sommes quittés le lendemain de Noël puisqu’ils devaient retourner en Allemagne après avoir passé 18 mois sur la route. Nous sommes toujours en contact avec eux et nous avons d’autres projets. À suivre…

De façon plus générale, ce qui m’a marqué profondément ce fût les rencontres, que ce soit avec d’autres voyageurs ou les locaux. Le temps de qualité que les gens sont prêts à partager avec nous m’ont fait réaliser que dans nos vies folles il est difficile de trouver de la disponibilité pour partager du temps avec ceux qu’on aime. Toujours en train de consulter notre agenda pour trouver un moment pour se voir, souvent en vitesse, pas assez souvent avec la bonne disposition d’esprit pour en profiter pleinement. C’est cet état d’esprit que j’aimerais garder dans ma vie.

6- Qu’est-ce qui va te manquer le plus?

La liberté d’improviser ma vie jour après jour. Faire des plans pour le lendemain et les changer parce qu’on fait une rencontre imprévue. J’ai compris que ce qui compte le plus ce sont les gens et non pas les lieux. Ce sont eux qui composeront nos souvenirs les plus marquants. Pour les monuments il y aura toujours Google si on oublie… 🙂

3 thoughts on “Entrevues de Sonia et Paul-Marcel

  1. Allo les voyageurs,
    Je me suis empiffré de vos nombreuses péripéties de cette dernière année, question de raccommoder notre moment à se lancer le frisbee dans un parc de North Vancouver l’été dernier au moment présent. Quelles aventures! Il y a tout plein de nouvelles qui nous viennent de nos voisins du sud qui malheureusement parviennent parfois à assombrir nos ambitions d’un monde meilleur mais votre désir de connecter avec tous ces gens qui habitent le continent me semble un bien meilleur sujet de conversation. C’est très inspirant ce que vous vivez. Belle écriture aussi.
    J’espère que vous serez de retour dans les premières semaines du mois d’Août. J’y serai. Et j’aimerais beaucoup vous voir! Bonne route…et à la prochaine!
    Claude

  2. Content que vous confirmiez les sentiments que j’ai pour le Mexique alors que moi je n’ai pas vu tous les autres pays de l’Amérique Centrale comme vous 🙂

    Pour les USA, j’allais vous répondre que je n’avais pas ressenti ou vu sur la côte Ouest ce que vous décrivez avoir vécu lors du retour, avant de voir que vous avez bien aimé le west coast.

    Bon retour!

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